LE PARTAGE QUI JOINT L'UTILE A L'AGREABLE

La députée européenne Françoise Castex signale que la Commission nationale de l'informatique et des libertés ouvre une enquête au sujet des " nombreuses interrogations suscitées " par l'IP tracking.

L'avis de la CNIL avait été sollicité par l'eurodéputée sur cette pratique de certains sites de vente de billets de transport. Elle se base sur la collecte de données à caractère personnel dont l'adresse IP afin de proposer à l'internaute des prix en fonction de ses recherches passées.

Dans un communiqué, Françoise Castex définit l'IP tracking comme suit :

" Méthode utilisée par un opérateur et qui consiste, lorsqu'un usager effectue une recherche de billets, à enregistrer cette recherche et l'associer à l'adresse IP du terminal utilisé. Si l'usager n'achète pas immédiatement, et se décide un peu plus tard, l'opérateur ayant gardé en mémoire l'intérêt manifesté par l'usager pour ce trajet, propose alors un prix un peu supérieur, ceci afin de susciter l'achat immédiatement en laissant penser à l'internaute que le nombre de places diminue et que le prix augmente. "

La députée européenne s'est penchée sur cette pratique suite à la publication en début d'année d'un billet sur le blog SOS Conso du Monde et intitulé : Pourquoi les prix des trains et des avions varient d'une minute à l'autre ?

Au-delà de la problématique de la collecte de données personnelles et son encadrement, la CNIL indique par ailleurs travailler en " collaboration étroite " avec la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes pour d'éventuelles actions conjointes auprès des opérateurs concernés sur le fondement de " pratiques commerciales déloyales ".

Françoise Castex espère obtenir des réponses avant l'été.