Lorédan Larchey - Dictionnaire des noms
Lorédan Larchey - Dictionnaire des noms
Aux frais de l’auteur | 1880 | PDF(ocr) | 22+15 MB
Les patronymes s'intègrent dans le patrimoine culturel de notre pays. Leur variété tient à l'évolution de l'Histoire, aux structures sociologiques et aussi... à l'imprévu.
Ce dictionnaire, paru en 1870, « n'est pas une oeuvre d'imagination » mais un travail d'ensemble, précurseur de celui accompli par Dauzat qui s'en est largement inspiré.
Il a le mérite de retourner aux sources. Lorédan Larchey n'y affirme rien qu'il n'ait vérifié, ne cite aucune source dont il n'ait reconnu la valeur. Il n'invente rien, travaillant avec patience et méthode pour déterminer la provenance de chaque nom, étudier ses modifications, déformations ou prononciations diverses.
Cette oeuvre d'un pionnier en la matière répondait en son temps au désir de l'homme de connaître l'origine de son nom, « besoin instinctif, presque aussi impérieux chez le paysan et l'ouvrier que chez l'homme du monde Lorédan Larchey a travaillé en étymologiste, se gardant de toute allusion personnelle ou référence à des contemporains. Certains noms proviennent des lieux, d'autres sont d'origine anecdotique ; d'autres encore ont changé de physionomie. Ainsi « Enfroy n'est brouillé avec personne ; Ennuyé peut être l'homme le plus gai du monde ; Malaval a le gosier fait comme un autre. »
Ce dictionnaire, véritable « chef-d'oeuvre en péril », devait être sauvegardé. Voilà qui est chose faite. Son exhumation contribuera peut-être « à nous rendre un peu moins mauvais au seuil du deuxième millénaire de civilisation », comme le souhaite M.-G. Micberth qui a décidé cette réédition pour contrer les « crapuleries culturelles » contemporaines liées à la recherche de nos patronymes.
Extrait : A l'heure où le domaine de la science menace de reculer indéfiniment ses bornes, les spécialités sont choses estimables et nécessaires ; toutefois il en est un peu de chacune comme au sel et du poivre. On ne saurait s'en passer ; mais il en faut user discrètement, et c'est à la juste proportion de leur dosage que tendront tous nos efforts.
L'érudition se garde mieux aujourd'hui. Appuyée sur les documents dont elle a reconnu la valeur, elle n'affirme guère, elle cherche et ne craint pas de s'avouer eu défaut quand elle a beaucoup cherché.
Ainsi ferai-je, prêt toujours à vous dire pourquoi j'ai hasardé telle ou telle interprétation, et vous mettant à même de remonter aux sources où j'ai puisé.
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