LE PARTAGE QUI JOINT L'UTILE A L'AGREABLE

Louise de Coligny-Châtillon dite Lou - Lettres à Guillaume Apollinaire

Lu par Rebecca Marder - 1h14mn – mp3 – 172 mb

On connaissait une dizaine de lettres de Lou à Guillaume Apollinaire. Grâce à une découverte récente dans les archives du poète, c'est désormais près de cinquante nouvelles lettres qui sont accessibles. Lou, amante volage d'Apollinaire, assume sans culpabilité libertinage et liberté d'expression mais ne reste pourtant pas indifférente aux silences de Guillaume. Le poète apparaît alors moins comme le jouet d'une maîtresse frivole que comme celui qui a choisi de vivre discrètement une nouvelle aventure avec Madeleine Pagès, sa fiancée d'Oran. Aussi, l'image de Lou comme celle du poète d'Ombre de mon amour se voient enrichies et sensiblement modifiées par ces lettres, qui appellent une relecture des Lettres à Lou dont blancs et silences sont enfin comblés.

Louise de Coligny-Châtillon(1881-1963) fut l'une des premières aviatrices françaises. Objet de l'amour fou de Guillaume Apollinaire de fin septembre 1914 à mi-février1915, elle lui inspira les Poèmes à Lou. Leur correspondance se poursuivra jusqu'en janvier 1916.

Piste 1 : Toutou : Lou avait une liaison plus sérieuse avec un autre soldat désigné sous le nom de Toutou, ce dont Apollinaire avait connaissance.

Mémée : sobriquet donné à la cousine de Lou, la comtesse Edmée Dedons de Pierrefeu, chez qui elle était hébergée, à Saint-Jean-Cap-Ferrat.

Piste 3 : Baratier : villa de la cousine de Lou à Saint-Jean-Cap-Ferrat, où elle arrive le samedi 27 mars 1915. Elle rejoint Apollinaire à Marseille, à l'hôtel Terminus, le dimanche 28 mars. Ce sera leur dernière rencontre.

Piste 4 : Tzank : le dentiste d'Apollinaire. Il deviendra celui de Lou, qui aura besoin de l'aide de Guillaume pour le payer.

Piste 5 : Rika : l'amie chez qui Lou loge à Neuilly, il est souvent question d'elle dans les lettres de Lou.

Gray : petite ville de Franche-Comté situé non loin de Vesoul. Après y avoir passé quelques jours près de Toutou, Lou reviendra à Paris le 7 mai. Elle voyage avec ses deux chiens, Thyka et Kiki, qu'elle appelle ses "petits".

Petit Pigeonnier : il s'agit de l'appartement d'Apollinaire, au sixième étage du 202, boulevard Saint-Germain, à Paris.

"Ici-bas tous les lilas meurent..." : Lou cite un poème de Sully Prudhomme. Dans sa lettre, du 11 mai 1915, Apollinaire félicite Lou qu'il croit être l'auteur de ces vers.

Piste 6 : Sifflet des tranchées : Apollinaire lui a envoyé, le 4 juin, "un petit paquet contenant un sifflet fait avec 2 plumes d'épervier". Ces sifflets étaient fabriqués par les soldats au front avec l'aluminium récupéré sur des obus allemands.

Pipe : nom de la chatte d'Apollinaire.

Maladie du roi de Grèce : en juin 1915, une rumeur circule sur la maladie du roi Constantin que la reine Sophie aurait blessé au cours d'une dispute relative à l'engagement de la Grèce aux côtés des Alliés. Mais les historiens affirment que c'est la reine qui souhaitait l'entrée en guerre, contrairement à ce qu'écrit Lou.

Piste 8 : Coudenhove : Emmanuel de Coudenhove, propriétaire agricole en Algérie, marié à Lou de 1904 à 1912.

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