e pirate du Twitter d'Obama condamné à cinq mois de prison avec sursis
Le pirate du Twitter d'Obama condamné à cinq mois de prison avec sursis
Jugé pour avoir piraté en 2009 plusieurs comptes Twitter, dont celui du président Barack Obama, le hacker français a finalement échappé à la prison. Le jeune homme encourait jusqu'à deux ans de prison ferme.
François C., alias "Hacker-Croll", a accueilli le verdict avec le sourire et s'est dit "soulagé" à la sortie du tribunal de Clermont-Ferrand. Le jeune Auvergnat, accusé de s'être introduit illégalement dans plusieurs comptes Twitter, dont celui du président américain Barack Obama, a été condamné à cinq mois de prison avec sursis. Il encourait jusqu'à deux ans de prison pour "intrusion dans un système de données".
"Oui, l'histoire de termine bien, a-t-il indiqué à l'AFP. Le tout maintenant, c'est de ne pas refaire ces erreurs-là".
Interpellé le 24 mars au domicile de ses parents à Beaumont, dans le Puy-de-Dôme, puis relâché peu après, le jeune homme de 23 ans a été traqué durant des mois par le FBI, qui a enquêté conjointement avec la police française.
La plaidoirie de son avocat Me Canis a consisté à dire que l'affaire était "sans gravité particulière" et qu'il n'y a pas eu "de réel préjudice ni d'escroquerie". Cela justifie peut-être pourquoi ni Twitter, à l'origine du dépôt de plainte, ni les autorités américaines, ni les détenteurs des messageries électroniques piratées ne se sont constitués partie civile. C'est du moins l'explication que donne le parquet de Clermont-Ferrand.
Multitude de mots de passe
"Hacker Croll" a réussi, en mai 2009, à s’introduire illégalement sur les comptes e-mails de plusieurs employés de Twitter, dont ceux du PDG du célèbre site de microblogging, Evan Williams, et de sa femme. Partant de là, il était parvenu à collecter une multitude de mots de passe, dont celui d’administrateur de Twitter. Il pouvait ainsi avoir accès à toute la cuisine interne du fameux réseau social.
Le résultat de sa petite visite : une pile de 310 pages de documents que "Hacker Croll" a fait parvenir, en juillet 2009, à plusieurs sites spécialisés, dont TechCrunch ou Korben. Une fuite qui avait fait, à l’époque, un sacré bruit car ils contenaient des informations aussi futiles que des plans pour un éventuel futur jeu de téléréalité ou les préférences alimentaires de certains employés, mais aussi des données plus sensibles comme les plans pour rentabiliser Twitter…
"Hackito ergo sum"
"Hacker Croll" avait raconté sa démarche au bloggeur Korben et sur le site Zataz. Il y expliquait n’avoir jamais utilisé les comptes Twitter de la chanteuse Britney Spears ou du président américain Barack Obama pour répandre de fausses informations, comme l'en avait accusé la rumeur sur le Web. En fait, dans son entretien à Zataz, celui-ci affirme n’avoir jamais eu "l’intention de nuire ou de détruire" et que sa démarche répondait au crédo : "Hackito ergo sum" ["Je hacke donc je suis"].
Cette démarche n’a pas eu l’heur de plaire à Twitter qui, après avoir minimisé l’attaque, s’était empressé de changer ses mots de passe et de renforcer sa sécurité. Après son arrestation, la police française a affirmé que, outre Twitter, "Hacker Croll" avait également piraté des comptes Facebook et Gmail. Il serait, de plus, impliqué dans plusieurs petites arnaques sur le Net.
Source : http://www.france24.com/fr/20100624-tribunal-clermont-ferrand-piratage-hacker-croll-francois-cousteix-introduit-twitter-obama
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